Questions fréquentes

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Autorisations et activités

Cybercriminalité

Qu'est-ce que la distribution non consensuelle d'images à caractère sexuel ?

Il s'agit du partage de matériel sexuel sans le consentement ou la connaissance des personnes qui apparaissent sur les images. Les personnes pensent souvent à distribuer des images dénudées de leur ex-partenaire dans le but de l'humilier par vengeance, par exemple parce que leur relation a pris fin. C'est pourquoi ce phénomène est souvent appelé "pornographie de vengeance". Toutefois, ce terme n'est pas le plus approprié, car les auteurs ne sont certainement pas tous des ex-partenaires motivés par la vengeance. Les images sont également souvent envoyées - sans menace - à des amis dans un but d'extorsion, de vantardise, de divertissement ou d'envie des femmes.

Le partage d'images à caractère sexuel sans consentement mutuel est-il punissable ?

Oui, depuis début 2016, elle est explicitement criminalisée. Il est important de savoir que la définition du droit pénal belge est assez large. Le matériel peut être une image, un enregistrement d'image ou un enregistrement audio. Elle peut également concerner un acte sexuel explicite (par exemple la masturbation), ainsi qu'une personne nue. Enfin, montrer, distribuer ou rendre accessible à l'insu de la personne ou sans son consentement est punissable. Par exemple, le fait de montrer une photo dénudée de votre amant à un ami est également couvert par cette loi. Il est également indifférent que le matériel vous ait été envoyé volontairement. Si vous le faites suivre sans autorisation, c'est punissable, même si vous n'étiez pas le destinataire initial du matériel. L'infraction est passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans (source: IEFH).

Loi caméra

Qu'en est-il des dashcams?

Les dashcams utilisées dans les voitures pour avoir des images en cas d'accident (utilisées à des fins de preuve en cas de collision) ne sont en principe pas des caméras de surveillance au sens de la loi caméras.

La législation qui s'applique est donc le GDPR (RGPD – Règlement général sur la protection des données).

Si ces dashcams visent les finalités de la loi caméras (prévenir, constater, déceler des infractions ou des incivilités sur la voie publique, ou y maintenir l’ordre public), elles ne sont pas autorisées. La loi caméras limite en effet l’utilisation de caméras de surveillance mobiles dans les lieux ouverts à des cas spécifiques qui ne sont pas applicables aux particuliers.

Tant qu'elles sont utilisées en dehors du champ de la loi caméras,  ces caméras ne doivent donc pas être déclarées dans la nouvelle application.

Quelles caméras doivent être déclarées ?

La loi caméras s’applique aux caméras de surveillance, ce qui signifie qu’elle ne vise que les caméras installées et utilisées pour le contrôle et la surveillance des lieux. Par ailleurs, ces caméras de surveillance doivent être utilisées dans le but de :

  • prévenir, constater, déceler des infractions contre les personnes ou les biens.
  • prévenir, constater, déceler des incivilités au sens de l’article 135 de la nouvelle loi communale, contrôler le respect des règlements communaux, ou maintenir l’ordre public.

Cette loi n’est toutefois pas d’application aux caméras de surveillance :

  • dont l’installation et l’utilisation sont déjà réglées par une loi particulière : 
    Exemple : les caméras des services de police. 
  • sur le lieu du travail (utilisées dans le cadre de la relation de travail); 
  • des services publics d’inspection et de contrôle, dont la loi qui règle leurs compétences prévoit la possibilité d’utiliser des caméras dans le cadre de leurs missions :
    Exemple : service des douanes ou de l’inspection sociale.

A moins de se trouver dans une de ces exceptions, toute personne, qu’elle soit physique ou morale (particulier, entreprise, administration,…) doit introduire une déclaration lorsqu’elle installe et/ou utilise des caméras de surveillance (fixes ou mobiles) pour surveiller un lieu.

Exemple :

  • particulier qui installe une caméra pour surveiller l’entrée de sa maison ;
  • autorités communales qui installent et utilisent des caméras de surveillance pour prévenir, constater des incivilités sanctionnées par des sanctions administratives communales, ou pour contrôler le respect des règlements communaux ;
  • entreprise qui installe des caméras pour prévenir ses bâtiments contre le vol, les dégradations, les effractions,…
  • ...

Seule exception : le cas de la personne physique qui installe, à l’intérieur de son habitation privée, une caméra de surveillance, à des fins personnelles et domestiques.

Mes caméras sont utilisées sur le lieu du travail. Doivent-elles être déclarées via l’application www.declarationcamera.be ?

La loi caméras ne s’applique pas aux « caméras de surveillance sur le lieu de travail, destinées à garantir la sécurité et la santé, la protection des biens de l’entreprise, le contrôle du processus de production et le contrôle du travail du travailleur » (article 3, alinéa 2, de la loi caméras).

Ces caméras de surveillance ne doivent donc pas être déclarées sur le guichet électronique créé en application de la loi caméras, SAUF si elles sont également utilisées pour les finalités de surveillance visées par la loi caméras. En effet, la CCT 68 ne s’appliquant que dans le cadre de la relation de travail, la loi caméras reste d’application si ces caméras de surveillance sont utilisées de manière plus large. Par exemple, si les caméras de surveillance sont installées dans un lieu accessible à d’autres personnes que les travailleurs (ex. : magasin), la loi caméras sera également applicable, et les caméras devront être déclarées via le nouveau guichet électronique.

Il faut donc avoir égard aux finalités de ces caméras, et vérifier si elles ne sont utilisées que dans le cadre de la relation de travail et pour les finalités énoncées plus haut (qui excluent l’application de la loi caméras).

Si ces caméras sont utilisées dans un cadre plus large que la relation de travail, la loi caméras sera généralement également applicable et les caméras devront être déclarées sur l’application www.declarationcamera.be.

Un vidéo parlophone est-il une caméra de surveillance ?

Un vidéo parlophone n’est pas considéré comme une caméra de surveillance, s’il n’est pas utilisé pour les finalités visées par la loi caméras (surveillance et contrôle dans le but de prévenir, constater, déceler des infractions contre les personnes ou les biens), mais uniquement pour identifier les visiteurs.

Si votre parlophone est aussi utilisé comme caméra de surveillance (c-à-d pour la surveillance et le contrôle, en vue de prévenir, constater, déceler des infractions contre les personnes et les biens), la loi caméras sera alors bien d’application. Ce sera notamment le cas si les images sont enregistrées afin d’avoir des preuves en cas de tentative d’effraction ou autre.

Si ma caméra vise bien la surveillance et le contrôle des lieux, mais qu’elle n’enregistre pas les images, dois-je appliquer la loi caméras et répondre aux obligations qu’elle prescrit ?

Oui, dès qu’une caméra est une caméra de surveillance au sens de la loi caméras, les règles de cette loi s’appliquent, même si les images ne sont pas enregistrées.

En effet, la loi s’applique aux systèmes d’observation qui traitent des images. La notion de « traitement » est une notion très large, qui englobe toutes les étapes possibles du traitement, dont la simple collecte d’images.

Le fait que les images soient enregistrées ou non n’est donc pas un critère d’applicabilité de la loi caméras.

Les caméras des services de police doivent-elles être déclarées sur le site www.declarationcamera.be?

Non. Depuis le 25 mai 2018, les caméras utilisées par les services de police ne sont plus réglées par la loi caméras, mais par la loi sur la fonction de police. Ces caméras ne doivent donc pas être déclarées sur cette application qui ne vise que les caméras qui tombent sous le champ d’application de la loi caméras.

Contrôle

Qui peut contrôler le bon respect de la loi du 2 octobre 2017 réglementant la sécurité privée et particulière et de ses arrêtés d'exécution?

Plusieurs acteurs sont chargés de contrôler le respect de cette loi et de ses arrêtés d'exécution:

  • Les Inspecteurs du SPF Intérieur;
  • Les Inspecteurs de l'inspection sociale: Contrôle des lois sociales (CLS), Office national de sécurité sociale (ONSS) et Office national de l'emploi (ONEM);
  • La Police.

Tous ces acteurs doivent être en possession d'une carte de légitimation dans l'exercice de leurs fonctions. 

Le Comité permanent de contrôle des services de police, instauré par la loi organique du 18 juillet 1991 du contrôle des services de police et de renseignements, est habilité à exercer une surveillance sur les services et les agents de sécurité dans le cadre de leurs activités.