Partage d’images intimes

Ces dernières années, divers médias se sont souvent intéressés au phénomène de la diffusion d'images à caractère sexuel sans consentement mutuel. Cependant, ce ne sont pas toujours des célébrités qui apparaissent sur les images ou qui les reçoivent sans leur consentement. Tout le monde peut en être victime ! De nombreuses personnes font des expériences en ligne, y compris des expériences sexuelles ou érotiques. nous vous donnons ci-dessous quelques conseils pour le faire en toute sécurité.

Il est important de s'attaquer au phénomène de la diffusion de ces images sans consentement, car les victimes souffrent souvent de peur, de honte et de dépression. En outre, leur réputation est souvent ternie, ce qui leur cause des problèmes sur le plan social également. Par ailleurs, les conséquences sont souvent durables, car ces images peuvent circuler longtemps sur l'internet. Par exemple, un étudiant de l’enseignement secondaire qui devient victime peut subir les conséquences du délit plus tard, lorsqu'un premier employeur potentiel découvre le matériel sur Internet. Les auteurs qui partagent des images sans consentement mutuel mettent donc beaucoup en jeu, y compris leur propre avenir.

Je suis une victime, et maintenant ?

Si vous pensez avoir été victime, vous pouvez télécharger les images sur le site suivant https://stopncii.org/ (site en anglais), un code sera créé et sur la base de ce code, l'image pourra être reconnue mais pas reconstituée. Ce code est diffusé sur d'autres canaux sociaux afin que toute personne qui tente de diffuser l'image soit immédiatement reconnue et puisse être arrêtée. Vous pouvez également utiliser Google Image Search pour voir si le matériel a déjà été publié ailleurs sur Internet, et vous pouvez utiliser Google Alert pour recevoir une notification lorsque votre nom apparaît sur un site Web.

Vos images intimes ont-elles déjà été mises en ligne ? L'Institut pour l'Égalité des Femmes et des Hommes (IEFH) a conçu un manuel. Vous pouvez trouver ce qu'il faut faire par site/application : https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/violence/revenge_porn . Vous pouvez également demander à Google de retirer les résultats de recherche de leur liste via le lien suivant https://support.google.com/websearch/answer/6302812?hl=fr&ref_topic=9173608 . En outre, n'oubliez pas de faire des captures d'écran lorsque vous êtes victime d'un comportement transfrontalier en ligne.

Pour de nombreuses victimes, il reste difficile de porter plainte auprès de la police, car elles ont honte des images ou du fait qu'elles ont été victimes et se considèrent comme responsables. C'est pourquoi vous pouvez toujours choisir d'aller à l'IEFH Ils examineront - en toute discrétion - avec vous ce que vous pouvez faire.

Que puis-je faire ?

Avant de suggérer un certain nombre de mesures que vous pouvez prendre pour réduire le risque de victimisation, il est important de préciser une chose. Le crime n'est jamais la faute de la victime ! Les gens envoient souvent une photo d'eux-mêmes à une autre personne parce qu'ils ont confiance qu'elle ne la partagera pas. Si cette confiance est ensuite rompue, la personne qui a relayé la photo est en faute. La loi belge précise également que la victime ne porte aucune responsabilité. Alors si vous êtes victime, n'oubliez pas de le signaler à l'IEFH (https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/violence/revenge_porn).

Il existe également des mesures qui peuvent être prises pour limiter la victimisation. Cependant, il existe un certain nombre de mesures pour réduire le risque de victimisation :

  • Assurez-vous d'avoir un bon verrou de téléphone , cela empêche les autres d'accéder au matériel personnel. De même, ne partagez jamais vos mots de passe et verrouillez toujours votre téléphone lorsque vous partez, même si ce n'est que pour quelques minutes. Vous avez perdu votre portable ? Dans la mesure du possible, bloquez votre appareil à distance.
  • Recevez-vous une image intime avec un consentement mutuel ? Alors, traitez-la comme confidentielle. L'image vous a été donnée à titre confidentiel, traitez-la donc comme telle. Comment vous sentiriez-vous si des images intimes de vous étaient partagées sans votre permission ?
  • N'envoyez pas d'images intimes si vous n'en avez pas vraiment envie ou si quelqu'un fait pression sur vous. Seulement si tu le veux vraiment, c'est bon ! Vous doutez que la personne veuille voir vos images intimes ? Dans ce cas, il est préférable de ne pas l'envoyer. Les célébrités n'attendent certainement pas vos photos les plus intimes.
  • Il est préférable de garder les informations aussi personnelles que possible. Vérifiez les paramètres de confidentialité de votre application ou plateforme préférée. Vous voulez un large public sur vos réseaux sociaux ? Ne laissez que les amis que vous connaissez dans la vie réelle savoir où vous vivez. Vous pouvez également utiliser un pseudonyme.
  • Vous vous envoyez des sextos ? Ensuite, faites-le de la manière la plus sûre possible. Veillez également à ce que les images puissent être reliées à vous le moins possible. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un fond neutre, des images sans votre visage ou d'autres caractéristiques qui vous sont propres. Plus d’astuces: https://www.jedecide.be/les-jeunes/sexting/astuces-pour-eviter-des-problemes
  • Vos amis se vantent-ils d'images intimes qu'ils ont "récupérées" sans autorisation ? Osez défendre la victime. Vous pouvez le faire en ne partageant pas/en n'aimant pas ces images vous-même. Mais les personnes courageuses osent aussi dire à leurs amis que ce n'est pas acceptable et soutenir activement la victime. Ainsi, la victime sait qu'elle n'est pas seule et vous pouvez avoir un impact important.
  • Si vous êtes mis sous pression ou si vous recevez une image intime non désirée, vous pouvez en parler à la personne concernée. Est-ce qu'il ou elle continue ? Alors, il faut absolument aller à la police. Si cela vous semble encore trop loin, vous pouvez également vous adresser à l'IEFH (https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/violence/revenge_porn) en toute confiance, qui pourra vous aider davantage.

Enfin, il est également important que lorsqu'une personne reçoit ce type de matériel d'un autre distributeur, elle en assume la responsabilité et ne le diffuse pas plus loin. En outre, cette personne doit également signaler l'incident à la police. En particulier lorsque le matériel se trouve sur l'internet, la règle est la suivante : plus il faut de temps pour que le matériel soit mis hors ligne, plus il y a de chances qu'il reste sur l'internet pour toujours.

Questions fréquentes

Qu'est-ce que la distribution non consensuelle d'images à caractère sexuel ?

Il s'agit du partage de matériel sexuel sans le consentement ou la connaissance des personnes qui apparaissent sur les images. Les personnes pensent souvent à distribuer des images dénudées de leur ex-partenaire dans le but de l'humilier par vengeance, par exemple parce que leur relation a pris fin. C'est pourquoi ce phénomène est souvent appelé "pornographie de vengeance". Toutefois, ce terme n'est pas le plus approprié, car les auteurs ne sont certainement pas tous des ex-partenaires motivés par la vengeance. Les images sont également souvent envoyées - sans menace - à des amis dans un but d'extorsion, de vantardise, de divertissement ou d'envie des femmes.

Le partage d'images à caractère sexuel sans consentement mutuel est-il punissable ?

Oui, depuis début 2016, elle est explicitement criminalisée. Il est important de savoir que la définition du droit pénal belge est assez large. Le matériel peut être une image, un enregistrement d'image ou un enregistrement audio. Elle peut également concerner un acte sexuel explicite (par exemple la masturbation), ainsi qu'une personne nue. Enfin, montrer, distribuer ou rendre accessible à l'insu de la personne ou sans son consentement est punissable. Par exemple, le fait de montrer une photo dénudée de votre amant à un ami est également couvert par cette loi. Il est également indifférent que le matériel vous ait été envoyé volontairement. Si vous le faites suivre sans autorisation, c'est punissable, même si vous n'étiez pas le destinataire initial du matériel. L'infraction est passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans (source: IEFH).

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