Comment mettre en place un PLP

La mise en place d'un PLP suit un certain nombre d'étapes bien définies, avec un certain nombre de partenaires fixes.

Un Partenariat Local de Prévention (PLP) doit permettre de renforcer la sécurité et la qualité de vie au sein d'un quartier. La création d'un PLP se déroule en plusieurs étapes et en collaboration avec des partenaires bien précis.                                                                                                                                           logo plp

Pack de lancement

La Direction générale Sécurité & Prévention et le Centre d'expertise PLP mettent à disposition un pack de lancement pour la création d'un PLP. Le pack de lancement est constitué d’un plan par étapes ainsi que des documents y afférents. A chaque étape correspond un ou plusieurs documents.

Acteurs-clés

Comme déjà signalé, les acteurs au sein d’un partenariat local de prévention sont les citoyens d’un quartier déterminé, le coordinateur et la police locale. Pour un partenariat local de prévention pour indépendants (PLP-I), les acteurs du projet sont les indépendants, la police locale et les autorités administratives locales. Les citoyens d’un quartier commercial peuvent également être impliqués.

Le coordinateur

Le coordinateur fait partie de la communauté où le PLP est lancé et reçoit de ses membres l’approbation. Si le coordinateur est assisté par un comité de pilotage, les efforts volontaires sont diffusés et la durabilité du projet est garantie. De cette manière, l’absence (pour maladie, congé, …) du coordinateur est mieux palliée. 
Un bon coordinateur dispose des aptitudes sociales suffisantes, est doté d’un sens de l’initiative, éprouve du respect pour les valeurs démocratiques et est solidaire avec les autres membres de la communauté. Le coordinateur ne doit pas disposer d’installations techniques spéciales, ni d’un appareillage sophistiqué. Une étroite implication avec le quartier suffit. Le coordinateur agit en qualité de transmetteur de l’information, de point de contact et de dirigeant du projet.
Les tâches du coordinateur et du comité de pilotage sous sa responsabilité sont :

  • la transmission de l’information sur le concept PLP et le faire comprendre aux citoyens concernés ;
  • l’accueil et le point d’information pour les concitoyens qui souhaitent s’inscrire au projet ;
  • la sensibilisation concernant un bon comportement de signalement ;
  • la gestion des participants du PLP dans le cadre de l’échange d’informations ;
  • la réalisation de la collecte de données ;
  • la réalisation du plan de communication en collaboration avec la police ;
  • la garantie du suivi au sein du PLP ;
  • l’organisation de la réception et l’envoi des messages mis à la disposition de la police ;
  • la concertation avec la police sur l’information et un manque éventuel d’information (ex. demande d’information si ce besoin existe).

Fonctionnaire de police mandaté

Les tâches du fonctionnaire de police mandaté sont :

  • transmettre de l’information sur ce qu’est un PLP et ce qu’il ne l’est pas ;
  • expliquer les manières de communiquer les messages aux coordinateurs et les conseiller dans l’organisation de ces messages ;
  • organiser le fonctionnement préventif et supralocal ;
  • suivre et évaluer l’échange d’informations entre la police et les coordinateurs (s) ;
  • donner un feedback au(x) coordinateurs (s) PLP sur le déroulement de la communication ;
  • entretenir des contacts avec tous les acteurs concernés au sein des services de police (tant aux niveaux local que fédéral) et avec les autorités judiciaires ;
  • intégrer le PLP dans les plans politiques policiers et judicaires concernés (chartes de sécurité, plans zonaux de sécurité, …).

La collaboration entre le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté se déroule selon les dispositions de la charte. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandaté suivent également le partenariat, contrôlent le fonctionnement et l’organisation du PLP et en font rapport aux autorités. Le coordinateur et le fonctionnaire de police mandatés sont des partenaires qui peuvent s’appuyer l’un sur l’autre et tirer l’inspiration de leurs rencontres.

Habitants qui résident dans un certain quartier

La participation au PLP est ouverte à tous les habitants qui résident dans un certain quartier. Le droit à l’information n’est pas un privilège pour certains groupes de population. Lors des séances d’information des membres PLP, chaque membre PLP a la possibilité de donner son avis. Quelques principes :

  • Le PLP ne pourra fonctionner de manière efficace que si les membres PLP sont attentifs et alertes dès la réception d’un message, appliquent des conseils préventifs, vérifient et contrôlent les systèmes de sécurisation, donnent une impression d’occupation à leur maison (ex : en allumant la lumière si c’est conseillé, …). 
  • Le citoyen lui-même ne va pas patrouiller lui-même, se rendre chez des auteurs, agir au nom de la police ou rechercher des auteurs. C’est le principe de base d’un PLP. La loi sur les milices privées et la loi sur la vie privée doivent être respectées par tout citoyen.

Etape par étape

Idée et préparation

L’idée peut émaner d’un ou plusieurs habitants ou être donnée par les autorités ou la police. Une concertation avec les autorités locales et la police précède toujours la création d’un partenariat local de prévention. Intéressé ? Prenez contact avec la police locale. Il est très important qu’il y ait une portée pour la création chez toutes les personnes concernées et que le fonctionnement soit clair. La police locale prendra contact avec les autorités administratives et judiciaires concernant la demande de créer un PLP.
Avant la création d’un PLP, on examine quelles sont les motivations et attentes des parties concernées et quels sont les objectifs formulés. Après avoir entrepris les démarches précédentes, le quartier dans son intégralité est informé et le soutien social du projet est vérifié.

Diffuser l’information aux citoyens dans le domaine décrit et soirée d’info

Lors de la soirée d’information où tous les habitants sont invités, les points suivants sont abordés:

  • la présentation du concept PLP et les règles légales ;
  • la présentation des différents partenaires ;
  • la discussion et la demande d’approbation du PLP et des objectifs ;
  • la présentation et la discussion du plan de communication (la manière dont l’information est échangée au sein du PLP) et les coûts correspondants ;
  • la demande d’implication et de volontaires auprès des membres du quartier : qui prend l’initiative ? Qui est prêt à investir dans le développement du PLP ? la reconnaissance et l’approbation des membres du comité de pilotage ;
  • la collecte de données des participants (adresse, numéro de téléphone, accessibilité des membres du comité de pilotage, …) ;
  • les accords au sujet de la concrétisation du PLP, de l’organisation et de l’évaluation de celui-ci.

Elaborer un plan de communication entre les acteurs concernés 

Pour bien organiser un partenariat local de prévention, une charte locale est nécessaire qui consigne sur papier les accords nécessaires et les tâches des partenaires. Cette charte locale est rédigée par tous les partenaires concernés, où le comité de pilotage peut prendre l’initiative. Lisez plus sur la charte.
Dans la charte, on trouve, outre les coordonnées et un plan de financement, un plan de communication. L’échange rapide et efficace d’information entre tous les acteurs concernés demande en effet une bonne organisation. Lisez plus sur la communication au sein d’un PLP.

Lancement du partenariat local de prévention

Après, le partenariat local de prévention peut commencer. A partir de cela, le plan de communication est appliqué et la police peut envoyer, par le biais du coordinateur, des messages préventifs aux membres PLP. Le lancement du PLP peut être notifié par les journaux d’information communaux ou la presse locale. De cette manière, les habitants de la commune sont informés et les personnes intéressées peuvent y adhérer.

Circulaire
5 octobre 2022

Circulaire partenariat local de prévention